MES PREMIÈRES FOULÉES AVEC RUMILLY TRAIL RUNNING / 21-04-22


REPORTAGE PUBLIÉ LE 21 AVRIL 2022
ULTIME RÉVISION LE 20 OCTOBRE 2023
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AUTRE MEDIA :

Cet article figure également dans lHebdo des Savoie du jeudi 15 décembre 2022, en page Rumilly.
Merci à Stéphane Ducret, son rédacteur en chef !
Cette version en ligne est plus importante que la version papier.
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SOUS LE SIGNE DU PARTAGE ET DE LA CONVIVIALITE

C’est en brossant, le 15 avril dernier, le portrait du Portugais Francisco Da Rocha Bogalho (1) que j’ai adhéré presque fortuitement à son « club » fétiche qu’il a créé seul, et de toute pièce, le 28 octobre 2018 avant d’en être le team manager. Il s’en fera énergiquement l’écho sur Facebook à compter de 2020. De nombreux runners répondront alors positivement à ses vibrants appels, Rumilly Trail Running (RTR) accueillant au 1er décembre 2022 son 50ème membre en la personne de Justine Mongellaz, collègue de travail de Francisco (2).

Du coup, était venue l’heure d’honorer à ma manière les rites incontournables de cette escouade, à l’occasion de ma première séance d’entraînement sous la houlette du stratège. Accoutumé à la solitude, j’étais cependant très motivé pour rejoindre le 21 avril ces forçats du trail. Et ce en dépit d’une sortie tonique d’une quarantaine de minutes en milieu d’après-midi, sur le crêt d’Angely, deuxième plus haut sommet de la commune de Vaulx. Certains se demanderont, légitimement, quelle mouche m’a piqué, mais à cet instant, j’ignorai encore si je serais de la partie, raison professionnelle oblige.

De l’incrédulité, des rires, mais au final un bel accueil m’est réservé à Rumilly (3), devant La Panière, après une arrivée impromptue de dernière minute. A commencer par l’affable Francisco Bogalho qui, tout en poursuivant sa cavalcade, me crie presque à tue-tête toute sa joie, toute sa fierté, d’emmener cinq de ses protégés (4) dans sa région natale, en l’occurrence le Nord du Portugal. Objectif : le prestigieux Gerês Extreme Marathon, particulièrement exigeant de par ses 1630 m de dénivellation. Volubile, il ne manque pas de s’extasier devant le parcours sidérant, à la fois éreintant et sublime, de ce marathon de montagne qui attend ses ouailles. Une réunion à son domicile s’est d’ailleurs tenue, à l’issue de ce bol d’air, pour officialiser puis préparer cette épopée en terre lusitanienne, programmée le 4 décembre 2022.

L’allure pas bien violente, et une température idoine, me permettent de bavarder avec le reste de la troupe, à l’image d’Igor Medel, épris de nostalgie à l’évocation d’Agnès et de Christophe Dumax, jadis égéries de Rumilly Running, version number one de RTR. A l’instar également de Cyril Point, le moral en berne depuis sa prestation, le 26 février dernier, à la Fée Blanche, l’envie de courir s’étant mystérieusement évaporée. A quelque chose malheur est bon, Cyril prenant conscience que sa résurrection aurait été une autre paire de manches sans l’apport d’un collectif aussi soudé, aussi attentionné que RTR (5). Vanessa Bachelet ne dit pas autre chose, elle qui a connu pendant cette période la même galère que Cyril.

Preuve de la notoriété grandissante de ces baroudeurs, l’emblématique Michel Barralon n’hésite pas une seconde, au plan d’eau de Rumilly, à venir nous saluer chaleureusement. En remarquant ma présence, il ne cache pas son étonnement au regard du déplacement effectué depuis La Balme-de-Sillingy, avant de comprendre la vraie raison de ma participation : la réputation d’un groupe hyper convivial, et de l’atmosphère envoûtante qu’il engendre, que je m’empresse de valider auprès de lui.

Espiègle, entre autres au jeu des flaques d’eau, folâtre et loquace, la troupe poursuit son petit bonhomme de chemin avant d’entamer, soudainement, le plat de résistance qui pourtant ne figurait pas au menu du jour. A vrai dire, Francisco préfère corser la fin du scénario, en privilégiant le dénivelé au détriment du chemin monotone, et plat comme une planche à pain, qui tutoie la ligne de chemin de fer. Il s’efforce alors de convaincre les récalcitrants, comme Vanessa qui finalement fait contre mauvaise fortune bon coeur. Et puis la tête pensante juge que ce train de sénateur, qui plus est sur un itinéraire trop débonnaire à son goût, s’éternise à l’excès. En conséquence, Francisco, Igor, Nicolas Ayroulet, et surtout la gazelle franco-marocaine Ibtissam Sihapanya qui leur mène souvent la vie dure, avalent l’une des pires côtes routières du secteur, abrupte et revêche, bref indésirable pour le commun des mortels.

Ce qui n’empêche pas le gentleman cévenol, en la personne d’Igor, de faire demi-tour à la vitesse de l’éclair pour encourager la Bretonne Geneviève Couapel Lebée, à la peine à l’arrière du peloton en dépit de sa ténacité légendaire. Un énième et éclatant témoignage d’empathie et d’altruisme, la perf individuelle étant reléguée aux oubliettes. Un peu plus tard, et dans la même veine, Vanessa et Geneviève se remémorent, sur la cuvée 2021 du Maratrail du Saint-Jacques, la redoutable ascension d’un coteau où s’élance, à son faîte et vers les cieux, la célèbre cathédrale du Puy-en-Velay, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un épilogue harassant, vaincu main dans la main, à l’issue d’une chevauchée commune de 42 km, pimentée par une dénivellation positive de 1750 m. Deux exemples qui attestent, on ne peut mieux, d’une parfaite osmose entre les valeurs inculquées par Francisco, fondées sur la complicité et le partage (6), et ses poulains.

Avant les traditionnelles poignées de mains puis la photo symbolisant le clap de fin, Geneviève, désormais enracinée à Boussy, me murmure à l’oreille son vif désir de porter aux nues son équipe. Mais aussi chacune de ses figures pour mieux les connaître, et ainsi les apprécier encore davantage. « Par le biais d’un portrait » lui demandé-je, à l’image de celui du père fondateur de RTR ? En guise de réponse, je n’ai qu’un sourire, mais tellement beau qu’il en dit long… « De quoi augurer d’innombrables reportages », soliloque, pour son plus grand bonheur, l’auteur de ces lignes en regagnant sa demeure balméenne (7). A commencer par la biographie de son interlocutrice…

F.V.

(1) Depuis le XXème siècle, le nom de famille usité au Portugal comprend successivement les prénoms, le nom de famille de la mère, enfin le nom de famille du père.
Concernant Francisco Bogalho, nous avons respecté son choix en gardant le premier prénom (Francisco) et le nom de famille du père (Bogalho). Par ricochet, nous avons ignoré le nom de famille de la mère (Da Rocha), hormis le premier paragraphe.
(2) Chapeau bas Francisco pour cet indéniable succès populaire que connaît Rumilly Trail Running !
(3) Ville haut-savoyarde de 15 768 âmes en 2019, Rumilly est connu pour être la capitale du pays de l’Albanais. A cheval entre les deux Savoie, cette microrégion de 350 km² s’étend du lac du Bourget au lac d’Annecy, aux portes du Parc naturel régional du massif des Bauges.
(4) Les cinq pensionnaires qui accompagneront, au Portugal, Francisco Bogalho pour s’aligner sur le 42 km et les 1630 m de dénivelé du Gerês Extreme Marathon sont les suivants :
 Vanessa Bachelet ;
 Geneviève Couapel Lebée ;
Nicolas Ayroulet ;
 Laurent Carlioz ;
 Sylvain Clermont.
A ces six marathoniens, s’est ajoutée le 28 avril dernier Sabrina Grosdidier qui prendra le départ de la Mini Race, dénomination du 14 bornes et ses 780 m de dénivelé.
(5) Cyril Point retrouvera une partie de son tonus, le 23 avril dernier, en parcourant une boucle de 21 km sur la ViaRhôna lors d’une sortie orchestrée par Rumilly Trail Running.
(6) Le 1er mai 2022, à l’occasion du Nivolet-Revard, ce n’est pas moins de 51,5 km et 2720 m de dénivelé qu’ingurgiteront de concert Francisco BogalhoNicolas Ayroulet et Sylvain Clermont.
Ter repetita sur deux autres compètes concourues en 2022, qui verront plusieurs RTR faire cause commune :
– Le 10 juillet sur le Maratrail des Passerelles, long de 42,5 km durcis par une dénivellation de 2600 m, auxquels participeront Francisco, Vanessa Bachelet et Geneviève Couapel Lebée.
– Les 17 et 18 septembre sur les 24 Heures de La Balme que découvriront Francisco, Vanessa Bachelet, Geneviève Couapel Lebée, enfin Laurent Carlioz.
(7) L’adjectif « Balméenne » est en lien avec la commune de La Balme-de-Sillingy..
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RUMILLY TRAIL RUNNING SUR LE SITE WEB COURZYVITE :

– Naissance de Rumilly Running, début des entraînements et des compétitions / Années 2018, 2019 et 2020
Bientôt en ligne !

– De Rumilly Running à Rumilly Trail Running : compétitions et entraînements / Année 2021 
https://www.courzyvite.run/blog/2021/12/04/competitions-et-entrainements-a-rumilly-trail-running-annee-2021/

– Compétitions et entraînements à Rumilly Trail Running / Année 2022
https://www.courzyvite.run/blog/2022/05/02/rumilly-trail-running-competitions-et-entrainements/

– Compétitions et entraînements à Rumilly Trail Running / Année 2023
https://www.courzyvite.run/blog/2023/02/02/competitions-et-entrainements-a-rumilly-trail-running-annee-2023/

– Trail Panoramic de l’Albanais : des voeux sous le signe de la mélancolie et de Rumilly Trail Running / 22-01-2022 
https://www.courzyvite.run/blog/2022/01/22/trail-panoramique-de-lalbanais-voeux-dans-un-acces-de-melancolie-06-11-22/

– Francisco Da Rocha Bogalho, l’âme de Rumilly Trail Running / 17-04-2022
https://www.courzyvite.run/blog/2022/04/17/francisco-bogalho-lame-de-rumilly-trail-running/
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PHOTO :

Cliché pris le 21 avril 2022, symbolisant le terme d’une séance d’entraînement de Rumilly Trail Running (RTR).
Photo réalisée sur le parking, situé à Rumilly en face de La Panière.

En première ligne :
– 1ère à partir de la gauche : Geneviève Couapel-Lebée ;
– 2ème à partir de la gauche : Vanessa Bachelet ;
– au centre : Ibtissam Sihapanya ;
– 2ème à partir de la droite : Francisco Bogalho, initiateur et team manager de RTR ;
– 1er à partir de la droite : Igor Medel.

En deuxième ligne :
– A gauche : François Vanlaton ;
– au centre : Nicolas Ayroulet ;
– à droite : Cyril Point.

Crédit image :
RTR.